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cat sans cause, le commis réformé, se transforment en agens d’affaires, proprio motu, comme dit le pape.

Sans nous arrêter à ces pauvres hères qui courent les bureaux et sollicitent par procuration, examinons l’agent d’affaires le plus renommé de Paris, voyons quelle est son industrie.

C’est un homme d’une quarantaine d’années. Il a l’air aimable, ouvert, ses manières distinguées témoignent qu’il a vu le grand monde. Sa toilette est soignée, son cabriolet sort des ateliers de Robert, son cheval a été acheté chez Drake, c’est enfin un homme comme il faut.

Il se lève à dix heures, déjeune au café de Paris, rend visite à deux ou trois chefs de division, avec lesquels il a des relations d’affaires et d’amitié (cela veut dire, auxquels il témoigne, argent comptant, sa reconnaissance). Il court chez quelques créanciers de l’état, dont la dette a été liquidée la veille (les bureaux ne les ont pas encore prévenus.) — « Votre affaire s’embrouille en