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Il faisait les meilleurs repas en ville, et n’était pas tenu de les rendre, en sa qualité de garçon.

Il dînait chez les plus célèbres restaurateurs, ergò n’avait pas de parasites.

S’il eut des enfans, il n’en fut jamais embarrassé, non plus que de leurs mères, et ne se releva jamais la nuit pour les soigner.

Il atteignit cette terre qui pèse tant sur notre poitrine, sans avoir dépensé un sou autrement que pour son plaisir : il pouvait se comparer au justum et tenacem d’Horace.

Il eut toute sa vie une liberté illimitée, ne sentit aucun frein, aucune chaîne, et vécut heureux comme on doit l’être lorsqu’on jouit de tous les bénéfices de la société, sans supporter une seule de ses charges.

§ 18.

N’ayez jamais la sotte ambition d’être revêtu de fonctions gratuites ; et, parmi tous ces honneurs, fuyez la mairie, sur-