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services de l’armée improvisée en 1815 par Napoléon.

C’est encore une des gloires de l’époque impériale qui va quitter la scène. Depuis 1830, M. le baron Hulot n’a cessé d’être une des lumières nécessaires au Conseil-d’État et au ministère de la guerre.


Alger. — L’affaire dite des fourrages, à laquelle quelques journaux ont donné des proportions ridicules, est terminée par la mort du principal coupable. Le sieur Johann Wisch s’est tué dans sa prison et son complice est en fuite ; mais il sera jugé par contumace.

Wisch, ancien fournisseur des armées, était un honnête homme, très-estimé, qui n’a pas supporté l’idée d’avoir été la dupe du sieur Chardin, le garde-magasin en fuite.


Et aux faits-Paris, on lisait ceci :

« M. le maréchal ministre de la guerre, pour éviter à l’avenir tout désordre, a résolu de créer un bureau des subsistances en Afrique. On désigne un chef de bureau, M. Marneffe, comme devant être chargé de cette organisation. »


La succession du baron Hulot excite toutes les ambitions. Cette direction est, dit-on, promise à M. le comte Martial de La Roche-Hugon, député, beau-frère de M. le comte de Rastignac. M. Massol, maître des requêtes, serait nommé Conseiller-d’État, et M. Claude Vignon maître des requêtes.


De toutes les espèces de canards, la plus dangereuse pour les journaux de l’Opposition, c’est le canard officiel. Quelque rusés que soient les journalistes, ils sont parfois les dupes volontaires ou involontaires de l’habileté de ceux d’entre eux qui, de la Presse, ont passé, comme Claude Vignon, dans les hautes régions du Pouvoir. Le journal ne peut être vaincu que par le journaliste. Aussi doit-on se dire, en travestissant Voltaire :

Le fait-Paris n’est pas ce qu’un vain peuple pense.