Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/59

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VAUTRIN.

Ce n’est que ça, je sais ce que c’est, fais-le attendre. Tout le monde sous les armes ! Allons, plus de Vautrin, je vais me dessiner en baron de Vieux-Chêne. Ainzi barle l’y ton hallemant, travaille-le, enfin le grand jeu !

(Il sort.)

Scène VI.

LAFOURAILLE, SAINT-CHARLES.
LAFOURAILLE.

Meinherr ti Vraissegasse n’y être basse, menne sire, hai zon haindandante, le paron de Fieil-Chêne, il être oguipai afecque ein hargidecde ki toite pattir eine crante odelle à nodre maidre.

SAINT-CHARLES.

Pardon, mon cher, vous dites ?…

LAFOURAILLE.

Ché tis paron de Fié-Chêne.

SAINT-CHARLES.

Baron !

LAFOURAILLE.

Fi ! fi !

SAINT-CHARLES.

Il est baron ?

LAFOURAILLE.

Te Fieille-Chêne.

SAINT-CHARLES.

Vous êtes Allemand ?

LAFOURAILLE.

Ti doute ! ti doute ! chez sis Halzazien, et il èdre ein crante tifferance. Lé Hâllemands d’Allemagne tisent ein follére, les Halzaziens tisent haine follèrre.

SAINT-CHARLES, à part.

Décidément, cet homme a l’accent trop allemand pour ne pas être un Parisien.

LAFOURAILLE, à part.

Je connais cet homme-là. — Oh !

SAINT-CHARLES.

Si M. le baron de Vieux-Chêne est occupé, j’attendrai.

LAFOURAILLE, à part.

Ah ! Blondet, mon mignon, tu déguises ta figure et tu ne dé-