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NAPOLÉON, entrant.

Papa, j’ai la croix de mérite… Bonjour, maman… Où est donc Pauline ?… Tiens, tu es donc malade ? Pauvre petite sœur !… Dis donc, je sais d’où vient la justice ?

GERTRUDE.

Qui t’a dit cela !… Oh ! comme le voilà fait !

NAPOLÉON.

Le maître ! Il a dit que la justice venait du bon Dieu !

GODARD.

Il n’est pas Normand, ton maître.

PAULINE, bas à Marguerite.

Oh ! Marguerite !… ma chère Marguerite ! renvoie-les.

MARGUERITE.

Messieurs, mademoiselle a besoin de repos.

LE GÉNÉRAL.

Eh bien ! Pauline, nous te laissons, tu viendras dîner.

PAULINE.

Si je puis… Mon père, embrassez-moi !…

LE GÉNÉRAL, l’embrassant.

Oh ! cher ange ! (À Napoléon.) Viens, petit.

(Ils sortent tous, moins Pauline, Marguerite et Napoléon.)
NAPOLÉON, à Pauline.

Eh bien ? et moi, tu ne m’embrasses pas… quéqu’tas donc ?

PAULINE.

Oh ! je meurs !

NAPOLÉON.

Est-ce qu’on meurt ?… Pauline, en quoi c’est-il fait la mort ?

PAULINE.

La mort… c’est fait… comme ça… (Elle tombe soutenue par Marguerite.

MARGUERITE.

Ah ! mon Dieu ! du secours !

NAPOLÉON.

Oh ! Pauline, tu me fais peur… (En s’enfuyant.) Maman ! maman !


Fin du quatrième acte.