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LE GÉNÉRAL.

Mais, regarde-les ?…

VERNON.

Eh ! les femmes s’assassinent en se caressant.


Scène XV.

Les mêmes, moins VERNON, puis MARGUERITE.
GERTRUDE, au général qui est resté comme abasourdi par le dernier mot de Vernon.

Eh bien ! qu’avez-vous ?

LE GÉNÉRAL, passant devant Gertrude pour aller à Pauline.

Rien !… rien ! Voyons, ma Pauline, épouses-tu Godard de ton plein gré ?

PAULINE.

De mon plein gré.

GERTRUDE, à part.

Ah !

LE GÉNÉRAL.

Il va venir.

PAULINE.

Je l’attends !

LE GÉNÉRAL, à part.

Il y a bien du dépit dans ce mot-là.

(Marguerite paraît avec une tasse.)
GERTRUDE.

C’est trop tôt, Marguerite, l’infusion ne sera pas assez forte !… (Elle goûte.) Je vais aller arranger cela moi-même.

MARGUERITE.

J’ai cependant l’habitude de soigner mademoiselle.

GERTRUDE.

Que signifie ce ton que vous prenez ?

MARGUERITE.

Mais… Madame…

LE GÉNÉRAL.

Marguerite, encore un mot et nous nous brouillerons, ma vieille.

PAULINE.

Allons, Marguerite, laisse faire madame de Grandchamp.

(Gertrude sort avec Marguerite.)
LE GÉNÉRAL.

Voyons, nous n’avons donc pas confiance dans notre pauvre père