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GERTRUDE.

Vous êtes tragique.

VERNON, à part.

Pas d’éclats, pas la moindre mésintelligence apparente !… Ah ! quelle idée !… Si j’allais chercher Ferdinand !

(Il veut sortir.)
GERTRUDE.

Docteur !

VERNON.

Madame !

GERTRUDE.

Nous avons à causer ensemble. (Bas.) Je ne vous quitte pas que vous ne m’ayez rendu…

VERNON.

J’ai mis une condition…

PAULINE.

Docteur !

VERNON.

Mon enfant ?

PAULINE.

Savez-vous que mon sommeil n’a pas été naturel ?

VERNON.

Oui, vous avez été endormie par votre belle-mère, j’en ai la preuve… Mais, vous, savez-vous pourquoi ?

PAULINE.

Oh ! docteur ! c’est…

GERTRUDE.

Docteur !

PAULINE.

Plus tard, je vous dirai tout.

VERNON.

Maintenant, de l’une ou de l’autre, j’apprendrai quelque chose… Ah ! pauvre général !

GERTRUDE.

Eh bien ! docteur ?


Scène III.

PAULINE, seule ; elle sonne.

Oui, fuir avec lui, voilà le seul parti qui me reste. Si nous con-