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DUPRÉ.

On vous fera partir pour Bruxelles.

JULES.

Je cours trouver ma mère !… j’aurai du courage !… dussé-je perdre les bonnes grâces de mon père… dût ma tante me priver de son héritage, je résisterai !… autrement, je serais sans dignité, sans âme… mais alors, aurais-je l’espoir ?…

DUPRÉ.

C’est à moi que vous le demandez ?…

JULES.

Paméla, répondez, je vous en supplie…

PAMÉLA, à Dupré.

Vous avez ma parole, Monsieur.


Scène III.

Les mêmes, UN DOMESTIQUE.
Le domestique remet une carte à Dupré.
DUPRÉ, regardant la carte et paraissant très-surpris.

Comment ! (À jules.) Où est M. de Verby ? le savez-vous ?

JULES.

En Normandie, chez son frère, le comte de Verby.

DUPRÉ, regardant la carte.

C’est bien… allez trouver votre mère.

JULES.

Vous me promettez donc…

DUPRÉ.

Rien !

JULES.

Adieu, Paméla !… (À part en sortant.) Je reviendrai.

(Il sort.)
DUPRÉ, se retournant vers Paméla après le départ de Jules.

Faut-il qu’il revienne ?

PAMÉLA, très-émue, se jetant dans ses bras.

Ah ! Monsieur !…

(Elle sort.)
DUPRÉ, la regardant sortir et essuyant une larme.

La reconnaissance… croyez-y donc !… (Ouvrant la petite porte secrète.) Entrez, Monsieur, entrez.