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ACTE QUATRIÈME

Cour de le Sainte-Chapelle, dans un salon de chez madame du Brocard.



Scène première.

MADAME DU BROCARD, MADAME ROUSSEAU, ROUSSEAU, BINET, DUPRÉ, JUSTINE.
Dupré est assis et parcourt son dossier.
MADAME ROUSSEAU.

Monsieur Dupré !

DUPRÉ.

Oui, Madame ; si j’ai quitté un instant votre fils, c’est que j’ai voulu vous rassurer moi-même.

MADAME DU BROCARD.

Je vous le disais, ma sœur, il était impossible qu’on ne vînt pas bientôt nous apprendre… Ici, chez moi, cour de la Sainte-Chapelle, dans le voisinage du Palais, nous sommes à portée de savoir tout ce qui se passe à la cour d’assises. Mais, asseyez-vous donc, M. Dupré. (À Justine.) Justine, de l’eau sucrée, — vite… (À Dupré.) Ah ! Monsieur, nos remercîments.

ROUSSEAU.

Monsieur, vous avez plaidé !… (À sa femme.) Il a été magnifique.

DUPRÉ.

Monsieur.

BINET, pleurant.

Oui, vous avez été magnifique ! il a été magnifique !

DUPRÉ.

Ce n’est pas moi qu’il faut remercier, c’est cette enfant, cette Paméla, qui a montré tant de courage.

BINET.

Et moi, donc !