Je ne dirais jamais ça.
Outrager mon enfant !… Monsieur, j’ai eu tous les chagrins possibles… j’ai été tailleur, je me suis vu réduit à rien… à être portier !… mais je suis resté père… Ma fille, notre trésor, c’est la gloire de nos vieux jours, et vous voulez que nous la déshonorions !
Écoutez-moi, Monsieur.
Non, Madame. Ma fille, c’est l’espoir de mes cheveux blancs.
Mon père, calmez-vous, je vous en prie.
Voyons, Giraud ! laisse donc parler monsieur et madame.
C’est une famille éplorée qui vient vous demander de la sauver.
Pauvre Jules !
Son sort est entre vos mains.
Nous ne sommes pas de mauvaises gens ! on sait bien ce que c’est que des parents, une mère, qui sont dans le désespoir… mais ce que vous demandez est impossible.
Allons ! voilà qu’elle pleure !
Elle n’a fait que ça depuis quelques jours.
Je connais ma fille ; elle serait capable d’aller dire tout ça malgré nous.
Eh oui… car voyez-vous, elle l’aime, vot’neveu ! et pour lui sauver la vie… eh bien ! j’en ferais autant à sa place.
Oh ! laissez-vous attendrir !
Cédez à nos prières…
S’il est vrai que vous aimiez Jules…