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vous allez retourner à la loge, en bas… vous direz à Joseph qu’il ne sait ce qu’il dit, que vous avez fouillé partout, qu’il n’y a personne chez moi ; vous le renverrez… alors, vous verrez ce jeune homme ; vous saurez ce que je compte faire… et vous garderez le plus profond secret sur tout ceci.

GIRAUD.

Malheureuse !… pour quoi prends-tu ton père ? (Il aperçoit les billets de banque sur la table.) Ah ! qu’est-ce que c’est que cela ? des billets de banque !

MADAME GIRAUD.

Des billets !… (Elle s’éloigne de Paméla.) Paméla, d’où avez-vous cela ?

PAMÉLA.

Je vous l’écrirai.

GIRAUD.

Nous l’écrire !… elle va donc se faire enlever ?


Scène IV.

Les mêmes, JOSEPH BINET, entrant.
JOSEPH.

J’étais bien sûr que c’était pas grand’chose de bon… c’est un chef de voleurs, un brigand… La gendarmerie, la police, la justice, tout le tremblement, la maison est cernée !

JULES, paraissant.

Je suis perdu !

PAMÉLA.

J’ai fait tout ce que j’ai pu !

GIRAUD.

Ah ! ça, qui êtes-vous, Monsieur ?

JOSEPH.

Êtes-vous un…

MADAME GIRAUD.

Parlez !

JULES.

Sans cet imbécile, j’étais sauvé !… vous aurez la perte d’un homme à vous reprocher.

PAMÉLA.

Monsieur Adolphe, êtes-vous innocent ?