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de ruine. Maintenant, par toi je dompterai tout ceux qui jusqu’à présent m’ont fait obstacle : je te prends, non pour femme, mais pour esclave, et tu me serviras.

FAUSTINE.

Aveuglément.

FONTANARÈS.

Mais sans espoir de retour… tu le sais, il y a du bronze, là. (Il se frappe le cœur.) Tu m’as appris ce qu’est le monde ! Ô monde des intérêts, de la ruse, de la politique et des perfidies, à nous deux maintenant !

QUINOLA.

Monsieur ?

FONTANARÈS.

Eh bien ?

QUINOLA.

En suis-je ?

FONTANARÈS.

Toi, tu es le seul pour lequel il y ait encore une place dans mon cœur. À nous trois, nous allons…

FAUSTINE.

Où ?

FONTANARÈS.

En France.

FAUSTINE.

Partons promptement ; je connais l’Espagne, et l’on y doit méditer votre mort.

QUINOLA.

Les Ressources de Quinola sont au fond de l’eau ; daignez excuser nos fautes, nous ferons sans doute beaucoup mieux à Paris. Décidément, je crois que l’enfer est pavé de bonnes inventions.


Fin des Ressources de Quinola.