Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/231

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous offrir cette couronne due à votre persévérance et à l’auteur d’une invention qui donne l’immortalité.


Scène III.


Les mêmes, FONTANARÈS.
Il entre, ses vêtements souillés par le travail de son expérience.
DON RAMON.

J’accepte… (il aperçoit Fontanarès) à la condition de partager avec le courageux artisan qui m’a si bien secondé dans mon entreprise.

FAUSTINE.

Quelle modestie !

FONTANARÈS.

Est-ce une plaisanterie ?

TOUS.

Vive don Ramon !

COPPOLUS.

Au nom des commerçants de la Catalogne, don Ramon, nous venons vous prier d’accepter cette couronne d’argent, gage de leur reconnaissance pour une découverte, source d’une prospérité nouvelle.

TOUS.

Vive don Ramon !

DON RAMON.

C’est avec un sensible plaisir que je vois le commerce comprendre l’avenir de la vapeur.

FONTANARÈS.

Avancez, mes ouvriers. Entrez, fils du peuple, dont les mains ont élevé mon œuvre, donnez-moi le témoignage de vos sueurs et de vos veilles ! Vous qui n’avez reçu que de moi les modèles, parlez, qui de don Ramon ou de moi créa la nouvelle puissance que la mer vient de reconnaître ?

ESTEBAN.

Ma foi ! sans don Ramon, vous eussiez été dans un fameux embarras.

MATHIEU MAGIS.

Il y a deux ans, nous en causions avec don Ramon, qui me sollicitait de faire les fonds de cette expérience.