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FONTANARÈS.

J’attendrai, les bras croisés, le jour de mon arrêt. Du même coup, l’âme de Marie et la mienne iront au ciel.

FAUSTINE, se jette aux pieds de Fontanarès.

Alfonso ! je reste à tes pieds jusqu’à ce que tu m’aies promis…

FONTANARÈS.

Eh ! courtisane infâme, laisse-moi. (Il la repousse.)

FAUSTINE.

Vous l’avez dit en pleine place publique : les hommes insultent ce qu’ils doivent plus tard adorer.


Scène XVII.

Les mêmes, FRÉGOSE.
DON FRÉGOSE.

Misérable artisan ! si je ne te passe pas mon épée à travers du cœur, c’est pour te faire expier plus chèrement cette insulte.

FAUSTINE.

Don Frégose ! j’aime cet homme qu’il fasse de moi son esclave ou sa femme, mon amour doit lui servir d’égide.

FONTANARÈS.

De nouvelles persécutions, Monseigneur ? vous me comblez de joie. Frappez sur moi mille coups, ils se multiplieront, dit-elle, dans son cœur. Allez !


Scène XVIII.

Les précédents, QUINOLA.
QUINOLA.

Monsieur !

FONTANARÈS.

Viens-tu me trahir aussi, toi ?

QUINOLA.

Monipodio vogue vers l’Afrique avec des recommandations aux. mains et aux pieds.

FONTANARÈS.

Eh bien ?