Sarpi n’est pas allé chercher un vaisseau dans le port de Valladolid, il a fait avancer mon fils d’un grade.
Par l’avenir de ton fils, Lothundiaz, ne t’avise pas de disposer de ta fille sans son consentement ; elle m’aime, et je l’aime. Je serai dans peu (Sarpi paraît) l’un des hommes les plus considérables de l’Espagne, et en état de me venger…
Oh ! contre mon père ?
Eh bien ! dites-lui donc, Marie, tout ce que je fais pour vous mériter.
Un rival ?
Monsieur, vous serez damné.
D’où sais-tu cela?
Ce n’est pas assez : vous serez volé, je vous le jure.
Pour n’être ni volé, ni damné, je garde ma fille à un homme qui n’aura pas de génie, c’est vrai, mais du bon sens…
Attendez, du moins.
Et pourquoi donc attendre ?
Qui est-ce ?
Sarpi.
Quel oiseau de proie !
Et difficile à tuer, c’est le vrai gouverneur de Catalogne.
Salut, monsieur le secrétaire ! (À Fontanarès.) Adieu, mon cher, votre arrivée est une raison pour moi de presser le mariage. (À Marie.) Allons, rentrez, ma fille. (À la duègne.) Et vous, sorcière, vous allez avoir votre compte.