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VAUTRIN.

Vous voyez bien, monsieur le duc, qu’il y avait trop de monde.

LE DUC.

Sortez tous !

VAUTRIN, au duc.

Faites garder toutes les issues de votre hôtel, et que personne n’en sorte, excepté ces deux hommes. (À Saint-Charles.) Restez là. (Il tire un poignard, et va couper les liens de Lafouraille et de Buteux.) Sauvez-vous par la petite porte dont voici la clef, et allez chez la mère Giroflée. (À Lafouraille.) Tu m’enverras Raoul.

LAFOURAILLE, sortant.

Oh ! notre véritable empereur.

VAUTRIN.

Vous recevrez de l’argent et des passe-ports.

BUTEUX, sortant.

J’aurai donc de quoi pour Adèle !

LE DUC.

Maintenant, comment savez-vous ces choses ?

VAUTRIN, rendant des papiers au duc.

Voici ce que j’ai pris dans votre cabinet.

LE DUC.

Ma correspondance et les lettres de madame an vicomte de Langeac !

VAUTRIN.

Fusillé par les soins de Charles Blondet, à Mortagne, en octobre 1792.

SAINT-CHARLES.

Mais vous savez bien, monsieur le duc.

VAUTRIN.

Lui-même m’a donné les papiers que voici, parmi lesquels vous remarquerez l’acte mortuaire du vicomte, qui prouve que madame et lui ne se sont pas vus depuis la veille du 10 août, car il a passé de l’Abbaye en Vendée accompagné de Boulard.

LE DUC.

Ainsi Fernand ?