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d’hui de nouvelles formules, que les gens de goût savent approprier aux circonstances. Sous ce rapport, nous conseillons aux esprits stériles de consulter les Lettres de Montesquieu. Cet illustre écrivain a déployé une rare souplesse de talent dans la manière dont il termine ses moindres billets, en horreur de l’absurde monographie du « J’ai l’honneur d’être… »

Du moment que les gens de la vie élégante représentent les aristocraties naturelles d’un pays, ils se doivent réciproquement les égards de l’égalité la plus complète. Le talent, l’argent et la puissance donnant les mêmes droits, l’homme en apparence faible et dénué auquel vous adressez maladroitement un léger coup de tête sera bientôt au sommet de l’État, et celui que vous saluez obséquieusement va rentrer demain dans le néant de la fortune sans pouvoir.

Jusqu’ici, l’ensemble de nos dogmes a plutôt embrassé l’esprit que la forme des choses. Nous avons en quelque sorte présenté l’esthétique de la vie élégante. En recherchant les lois générales qui régissent les détails, nous avons été moins étonné que surpris de découvrir une sorte de similitude entre les vrais principes de l’architecture et ceux qu’il nous reste à tracer. Alors, nous nous sommes demandé si, par hasard, la plupart des objets qui servent à la vie élégante