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Théorie

cœur ; de vingt-cinq à quarante ans, monter dans la tête de l’homme, et, plus tard, tomber dans le ventre ;

Eh bien, si le défaut de mouvement affaiblit la force intellectuelle, si tout repos la tue, pourquoi l’homme qui veut de l’énergie va-t-il la demander au repos, au silence et à la solitude ? Si Jésus lui-même, l’Homme-Dieu, s’est retiré pendant quarante jours dans le désert pour y puiser du courage, afin de supporter sa passion, pourquoi la race royale, le magistrat, le chef de bureau, le portier, deviennent-ils stupides ? Comment la bêtise du danseur, du gastronome et du bavard a-t-elle pour cause le mouvement, qui donnerait de l’esprit au tailleur, et qui aurait sauvé les Carlovingiens de leur abâtardissement ? Comment concilier deux thèses inconciliables ?

N’y a-t-il pas lieu de réfléchir aux conditions encore inconnues de notre nature intérieure ? Ne pourrait-on pas rechercher avec ardeur les lois précises qui régissent, et notre appareil intellectuel, et notre appareil moteur, afin de connaître le point précis auquel le mouvement est bienfaisant, et celui où il est fatal ?

Discours de bourgeois, de niais, qui croit avoir tout dit quand il a cité Est modus in rebus, Pourriez-vous me trouver un grand résultat