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Greffage sur Rosier Multiflore, var. de la Grifferaie. — Ce sujet se prête mieux à l’écusson de certains Rosiers Thé, île Bourbon, et des Hybrides à bois délicat ou ayant l’écorce lisse.

Vigoureux partout, facile à travailler, écussonnable jusque fin septembre, le R. Multiflore est fort apprécié des rosiéristes Orléanais. Le drageonnage est prévenu par l’ablation des yeux souterrains, lors du bouturage.

Dans le duché de Luxembourg, la végétation prolongée du R. Multiflore le fait difficilement hiverner ; alors les rosiéristes de ce pays ont conservé le R. Manetti pour le greffage en serre, et l’Églantier, pour la greffe en pleine terre.

Chez nos voisins d’Angleterre, d’Espagne, de Portugal et dans notre région lyonnaise, on emploie le Rosier Multiflore japonais, Polyantha, pour l’écussonnage sur collet des Rosiers, et plus particulièrement des R. Thé ; ils y deviennent promptement et abondamment florifères.

Les Anglais préfèrent le sujet bouture, même de 2 ou 3 ans, au plant de semis.

Le greffage en fente, sous verre, au mois de février, sur racine de R. polyantha mesurant 0m,06 à 0m,08 de longueur et 0m,005 de diamètre au moins, est pratiqué par les rosiéristes lyonnais pour la multiplication des nouveautés.

Greffage dans le midi de la France. — De Nice à Hyères, où les roses s’épanouissent en plein hiver, on écussonne le Rosier sur R. Indica