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Manetti se reproduit par le bouturage de branches ou de racines. Pour basse tige, on choisit du plant d’un an et on l’écussonne au mois d’août ou de septembre qui suit sa plantation.

Le greffage est à peu de chose près celui du Rosier Églantier ; on tiendra compte de la végétation prolongée du Rosier Manetti, en écussonnant plus tôt, à œil poussant, ou plus tard, à œil dormant.

Le R. Manetti émet, au-dessous du collet, des jets envahissants. Il serait facile de les éviter en éborgnant à la base souterraine les yeux du rameau-bouture, lors de sa confection et en ébourgeonnant, lors de la plantation, les rejets à l’état rudimentaire sur le tronc des sujets racinés.

Les Rosiers de la tribu Hybride, très vigoureux ou à gros bois, se plaisent sur le R. Manetti. Les autres tribus s’y défeuillent trop tôt.

Docile à la chaleur, il convient au rôle de sujet des Rosiers en culture forcée.

Le greffage en fente réussit mal sur ce sujet ; le plant, fendu, s’ouvre totalement et se dessèche. On a recours alors au placage à l’anglaise (fig. 124) applicable au sujet-bouture.

À tige, le Rosier Manetti se tient mal ; pour y remédier, Thomas Rivers, horticulteur anglais, le greffe en pied avec une variété vigoureuse, Madame Pisarony. Celle-ci fournit une tige qui recevra le surgreffage de la variété à propager, en tête ou sur le corps de cette tige.