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de défenses terribles, et les milliers d’yeux dont il était pourvu.

222. On ne saurait décrire ni son corps, ni son habillement. Les montagnes (elles-mêmes) se seraient, de toutes parts, fendues (de terreur) à sa vue.

223. On voyait sortir de grandes flammes de sa bouche, de ses deux narines, de ses deux oreilles, et, de tous côtés aussi, de ses mille yeux.

224. De ces rayons de flamme, on voyait (sortir), par centaines et par milliers, des Hrishikeças porteurs de conques, de disques et de massues.

225. Le fils de Drona, sans crainte, à la vue de cet Être merveilleux capable de remplir le monde de terreur, le couvrit d’une pluie de traits divins.

226. Mais cet Être énorme dévorait les flèches lancées par le fils de Drona, comme le feu des bouches de Vadavâ engloutit les flots de l'Océan.

227. Le monstre dévorait les traits lancés par le Dronide. Açvatthâman, voyant l’inutilité de cette multitude de flèches,

228. Lui lança la hampe du drapeau de son char, brillante comme la flamme du feu. Cette arme à la pointe étincelante se brisa après avoir touché (son but),

229, 230. Comme un grand météore, tombé du ciel, après avoir frappé le soleil à la fin du youga (âge du monde). Il se hâta de tirer de son fourreau, pareil à un serpent brillant qui sort de son antre, un glaive divin à poignée d’or, ayant la couleur de l’éther. Puis le sage (Açvatthâman) frappa de cet excellent glaive, cet être (surnaturel).

231, 232. Cette (arme), ayant atteint le monstre, s’en-