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individu recueille les conséquences des actes d’un autre. Impute donc tout au Maître.

1151. Ou bien, (faut-il dire que) l'homme est l’auteur (véritable) de ses œuvres, bonnes ou mauvaises, qu’il n’a pas de supérieur, et qu’ainsi (tout ce qu’il a fait) est bien fait ?

1152. Certes, personne ne peut se soustraire à l’action du destin, ô roi. Le péché est commis par le bâton ou l’arme, (que le destin a mis entre les mains de l’homme qui le commet), et il n’est pas imputable à l’homme.

1153. Ou bien, si tu penses, ô roi, qu’il est fixé à l’avance qu’un (homme sera) tué, il n’y a pas eu et il n’y aura pas d’acte coupable, dans (la perpétration de) ce meurtre.

1154. Il faut faire, en ce monde, acception (de la notion) du bien et du mal, et, cela accepté, (la nécessité) du châtiment infligé par les rois (en est la conséquence).

1155. C’est ainsi, ô Bharatide, que les actions se produisent dans le monde, et on en obtient les fruits bons ou mauvais. Telle est ma pensée.

1156. Ainsi donc, ô tigre des rois, une œuvre mauvaise est le propre fruit d’une œuvre (antérieure mauvaise). Abandonne (le souvenir de ce qui s’est passé), et ne t’afflige pas.

1157. Ô Bharatide, fidèle à ton devoir, même si (ta conduite) est blâmable, il n’y a pas lieu de sacrifier ta vie. Cela ne te purifierait pas, ô roi.

1158. Ô fils de Kountî, celui qui a un corps, peut accomplir les expiations prescrites pour les actions (mauvaises). Celui qui n’a plus de corps périrait (faute de pouvoir les accomplir).

1159. Ô roi, en vivant, tu te livreras à ces œuvres ex-