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885. Même avec son propre corps, à plus forte raison avec une autre personne, quelle qu’elle soit. Où est maintenant ton père, ô roi, où sont tes ancêtres ?

886. En ce moment tu ne les vois pas et ils ne te voient pas. L’homme (vivant) ne voit ni le Svarga ni l’enfer, ô homme sans péché.

887. 888. Mais les livres sacrés sont les yeux des gens de bien. Conduis-toi, ici-bas, suivant leurs indications, ô roi. Celui qui a pratiqué l’état de brahmacârin, doit engendrer (ensuite des fils), et offrir des sacrifices. (Il doit) payer, sans murmurer, sa dette envers les pitris, les dieux et les hommes.

889. Celui qui offre de nombreux sacrifices, après avoir été brahmacârin, qui procrée (des enfants), qui voit distinctement (les choses), peut, après s’être débarrassé des peines morales, obtenir le Svarga, ce monde et l’autre.

890. La gloire du roi qui, en suivant la loi, pratique ses devoirs et qui (ne) prend (à ses sujets) que ce que la règle (lui accorde), va en s’accroissant dans tous les mondes, et (parmi les êtres) mobiles et immobiles.

891. Après avoir entendu tout ce discours complètement concluant, le roi de Videha, dont la sagesse était éclairée, et dont le chagrin était évanoui, rentra dans son palais.

892. Toi aussi, ô (prince) inébranlable, chasse tes chagrins. Lève-toi, ô (homme) semblable à Çakra, livre-toi à la joie. La terre a été conquise selon la loi des kshatriyas. Jouis-en, ô fils de Kountî, ne sois pas dédaigneux.