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faire ces offres de service, le brahmane n’exprima pas d’autre souhait, que celui (d’encourir) le châtiment (de sa faute).

686. Alors le roi fit couper les deux mains du magnanime Likhita, qui s’en alla après avoir subi sa punition.

687. Étant retourné tristement près de son frère, il lui dit : « Tu dois maintenant pardonner les actes d’un fou, qui a subi son châtiment. »

688. Çankha dit : « Ô homme vertueux, je n’ai pas été offensé par toi, mais tu as transgressé tes devoirs et commis un acte répréhensible.

689. Va vite à la Bâhoudâ, satisfais, selon la règle, les dieux, les rishis et les pitris, et ne laisse pas ton esprit s’égarer dans des voies contraires à la vertu. »

690. Alors Likhita, ayant entendu ces paroles de Çankha, se plongea dans la rivière salutaire, et accomplit les rites de l’eau.

691. Il vit alors deux mains semblables à des lotus (remplacer celles qu’il venait de perdre), puis, plein d’étonnement, il montra ces deux mains à son frère.

692. Çankha lui dit : « J’ai déterminé (ce prodige) par mon ascétisme. N’aie aucune crainte, c’est l’œuvre du destin. »

693. Likhita dit : « Ô homme à la grande splendeur, dont la force de l’ascétisme est si puissante, pourquoi donc ne m’as-tu pas purifié d’abord, ô le plus excellent des brahmanes ? »

694. Çankha répondit : « Je devais faire ce que j’ai fait, car je ne portais pas la verge pour te châtier. Ce roi et toi, vous êtes purifiés, ainsi que les pitris. »

695. Vyâsa dit : Ô le plus excellent des fils de Pândou,