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623. Le Vardhakshattrien (Jayadratha) a été abattu dans le combat par Pànkaçâsana (Arjouna, qui était) dévoré de chagrin à cause de (la mort de) son fils, et qui voulait exécuter la promesse (qu’il avait faite).

624. Vois Jayadratha tué par le magnanime qui l’avait (jadis) protégé 5 et qui, après avoir détruit onze armées, voulait réellement faire (ce qu’il avait promis, en vengeant son fils).

625. De sinistres vautours, ô Janârdana, dévorent Jayadratha, roi de Sindhou et de Souvira, (qui était) intelligent, (mais) rempli d’orgueil,

626. Que gardent ses épouses affectionnées, ô impérissable. Elles l’environnent et l’entraînent dans un fourré profond (qui se trouve) dans le voisinage .

627. Ces femmes du Kamboja et de Yavana entourent, en le protégeant, ce guerrier aux grands bras, roi du Sindhou et de Souvîra.

628. Au moment même où, après avoir enlevé Krishna Jayadratha s’enfuyait avec les Kekayas, il aurait dû être tué par les fils de Pândou, ô Janârdana.

629. Pourquoi donc ceux-ci n’ont-ils plus égard à Dousçalâ, puisque, la tenant en grande estime, (après avoir jadis, à cause d’elle), laissé la vie à Jayadratha, (ils viennent de le tuer maintenant) ?

630. Très affligée, ma fille se lamente, crie et se meurtrit le corps de ses propres mains, en blâmant les fils de Pândou 6.

631. Ô Krishna, que peut-il m’arriver de plus cruel dans l’avenir ? Ma fille, jeune encore, est veuve, et mes brus (ont perdu) leurs époux, (qui sont) tués !

632. Hélas ! Hélas ! Malheur ! Voilà Dousçalâ qui.