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218. « L’aîné des cent fils de Dhritarâshtra, appelé Douryodhana, accomplira ce qui doit être fait pour toi.

219. Quand tu l’auras obtenu pour roi, tes desseins seront accomplis. Les (rois) protecteurs de la terre, réunis à Kouroukshetra dans l’intérêt de Douryodhana,

220. Se détruiront les uns les autres, en se frappant avec des armes puissantes. Sache, ô déesse, que, dans ce combat, tu seras déchargée du fardeau (que tu as à porter).

221, 222. Hâte-toi de retourner à ta place. Supporte le monde, ô belle. » Ô roi, ce prince (qui était) ton fils, né du sein de Gândhârî pour la destruction du monde, était une portion de Kali (déesse de la discorde). Il était impatient, insatiable, colère, et d’un commerce difficile.

223. Le destin lui donna des frères semblables à lui, et, pour principaux amis, Çakouni son oncle maternel, et Karna.

224. Des rois nés pour la destruction furent réunis sur la terre. Tel est le roi, tel devient son peuple.

225. L’injustice se transforme en justice, si le maître est juste. Il n’y a aucun doute que les serviteurs n’aient les qualités et les défauts du maître.

226. Ô roi, tes fils sont morts pour s’être approchés d’un roi pervers. Ô guerrier aux grands bras, Nârada qui est au fait de la vérité, connut bien cette affaire.

227. Ô maître de la terre, tes fils ont péri en (expiation) de leurs propres fautes. Ô Indra des rois, ne les pleure pas, car il n’y a pas (en cela) de motifs de chagrin.

228. Les fils de Pândou ne t’ont, en vérité, pas causé le plus petit dommage. Tes fils, destructeurs de cette terre, étaient des méchants,