Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/147

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

208. Ô Indra des rois, l’origine de cette guerre est (présente) devant tes yeux. Elle a été préparée par le destin, qui s’est servi de ton fils comme de cause.

209. Ô roi, puisque la destruction des Kourouides devait nécessairement arriver, pourquoi pleurer ces héros, qui ont atteint le refuge suprême ?

210. Ô guerrier aux puissants bras, le magnanime Vidoura, qui savait (tout ce qui devait arriver), s’est efforcé (d’amener) l’apaisement (de la querelle), ô maître des hommes.

211. J’estime que nul être, même en y appliquant longtemps ses efforts, ne peut diriger (d’un autre côté) la voie tracée par le destin.

212. J’ai entendu de mes propres oreilles, ce que les dieux (avaient résolu) de faire. Je vais te le raconter, pour affermir ton esprit.

213. Je me dirigeai jadis, dans une course rapide et sans fatigue, vers la cour d’Indra ; j’y vis alors les habitants du ciel qui y étaient rassemblés.

214. Ô homme sans péché, j’y vis tous les devarshis ayant Nârada à leur tête. La Terre y était aussi, ô maître de la terre,

215. Comme si elle y fût venue dans un but déterminé. Alors, la Terre, s’étant approchée des dieux, dit aux immortels assemblés :

216. « Ô Bienheureux, que ce qui doit être fait pour moi, et ce à quoi vous avez consenti dans le séjour de Brahma, s’exécute rapidement. »

217. Après avoir entendu ces paroles, Vishnou, à qui les mondes rendent hommage, parla (ainsi) à la Terre, dans l’assemblée des dieux :