Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/137

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

inspectant tous les points de l’horizon, il se demandait où (il pourrait trouver) un refuge.

131. Rempli de terreur, il se hâta (de tâcher de mettre) en défaut ces (bêtes terribles). Mais il ne (pouvait aller) bien loin et s’en délivrer.

132. Il vit ce bois effrayant couvert de toutes parts par un filet, et entouré par les deux bras d’une femme (à l’aspect des plus) terribles.

133. Cette vaste forêt fourmillait de grands et épouvantables serpents à cinq têtes, et qui (semblaient) toucher le ciel.

134. Au milieu du bois se trouve un puits caché, couvert de lianes solides, avec des herbes épaisses.

135. Le brahmane tomba dans ce puits, dont l’ouverture était ainsi dissimulée, et y resta étendu au milieu des lianes qui le remplissaient.

136. Il y demeura suspendu, les pieds en haut, et la tête en bas, comme un fruit volumineux de l’arbre à pain (jaka), qui tient encore à son pédicule.

137. Il lui arriva encore d’autres circonstances fâcheuses. Il aperçut au milieu du puits un grand et puissant serpent.

138. Il vit au bord de la couverture du puits un énorme éléphant, noir de couleur, ayant six têtes, et marchant sur six paires de pieds,

139. S’approchant lentement, couvert par un vallivriksha (shorea robusta), contre les branches duquel il s’appuyait. Dans les branches de cet (arbre),

140. Diverses sortes d’abeilles d’aspect terrible, et inspirant la crainte, ont jadis fixé leurs demeures, et elles y ont entassé leur miel.