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695. De même que le vent disperse les grands nuages, le roi dispersait la pluie de traits versée (contre son armée, et) où abondaient les armes de diverses sortes.

696. Alors nous vîmes dans le ciel, semblable à une nuée de sauterelles, lancées par Çayla, une multitude de flèches dont la pointe et la partie postérieure étaient dorées.

697. Ces flèches, lancées par le roi de Madra en tête de la bataille, semblaient voler ensemble comme des bandes d’oiseaux.

698. Ô maitre suprême des hommes, le ciel parut pour ainsi dire complètement rempli par les flèches ornées d’or décochées par le roi de Madra.

699, 700. On ne voyait plus aucun des Pândouides ni aucun des nôtres, la rapidité des flèches du fort roi de Madra produisant en cet endroit une grande obscurité . Et, à la vue de l'armée des fils de Pândou (semblable à) un océan troublé,

701. Les dieux, les gandharvas et les dânavas entrèrent dans un étonnement extrême. (Çalya), ô vénérable, ayant, de toutes parts, écrasé les (ennemis) de ses flèches,

702. En ayant à plusieurs reprises couvert Dharmarâja, criait comme un lion. Les grands guerriers des Pândouides, qu’il avait enveloppés (de traits) en combattant,

703, 704. Ne furent pas capables détenir tête au grand guerrier dans le combat. Les chars, ayant Bhîmasena comme front de bataille, et conduits par Dharmarâja, ne s’éloignaient pas dans le combat du héros Çalya brillant dans les batailles.