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fils de Kountî, enleva du char de ce (héros) qui se tenait en face de lui dans le combat, l’extrémité de son étendard.

649. Certes, son étendard fut coupé dans la grande bataille par le fils de Pândou. Nous le vîmes, frappé, s’écroûlant comme le sommet d’une montagne,

650. À la vue de sa bannière abattue et du fils de Pândou immobile, le roi de Madra s’irrita et lança une pluie de flèches.

651. Semblable à un nuage orageux, Çalya à l’âme incommensurable, le meilleur des Kshatriyas, versa une pluie de traits, dont il arrosa les Kshatriyas.

652. Ayant atteint de cinq flèches chacun, le Satyakide Bhîmasena et les deux Pândouides, fils de Mâdrî, il pressa Youdhishthira,

653. Je voyais alors, étendu sur la poitrine du fils de Pândou une série de flèches semblable à une multitude de nuages, ô grand roi.

654. Le grand guerrier Çalya irrité, lui couvrit de traits aux nœuds recourbés, les points cardinaux et les espaces intermédiaires.

655. Alors le roi Youdhishthira, écrasé par la multitude des flèches, eut sa valeur annihilée, comme Jambha (terrassé) par Indra.