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flèches aiguës, et, de leur côté, tes guerriers tuaient les soldats des fils de Pândou.

535. Ce combat effrayant pour les hommes timides ayant lieu ainsi, le matin, au lever du soleil,

536. Ô roi, les ennemis qui devaient obtenir la victoire, protégés par (leur) magnanime (roi), combattaient ton armée sans songer à la mort.

537. Les grands guerriers Pândouides qui allaient remporter la victoire, (rendaient par leur vaillance) l’armée Kourouide sans espérance, comme une daine affolée par le feu.

538. En voyant cette armée affaiblie, abattue, semblable à une vache (plongée) dans la boue (de la forêt qu’elle habite), Çalya, le roi de Madra, désireux de la tirer d’embarras, alla à la rencontre de l’armée des Pândouides.

539. Le roi de Madra, irrité, ayant saisi (son) excellent arc, courut dans la bataille contre les Pândouides qui l’attaquaient.

540. Ô grand roi, ceux-ci, jaloux de la victoire, assaillirent aussi le roi de Madra, en l’attaquant avec des flèches aiguës.

541. Alors le grand guerrier roi de Madra tourmenta, avec des centaines de traits affilés, l’armée de Dharmarâja qui le voyait (faire).

542. Ô roi, des présages manifestement mauvais se produisirent à plusieurs reprises. La terre gronda et trembla avec les montagnes ;

543. Des météores figurant des piques à la pointe enflammée, avec leurs manches, éclatant de toutes parts, tombèrent du ciel sur la terre, après avoir choqué le soleil.