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L’adroit et majestueux Satyasena coupa, pour sa part, avec deux flèches aiguës, le timon du char et l'arc de Nakoula. Ce grand guerrier, se tenant sur son char, saisit la hampe de l’étendard,

498. Consistant en un bâton doré, à extrémité aiguë enduite d’huile, absolument sans tache, semblable à une jeune serpente ayant beaucoup de venin et dardant sa langue,

499. Et l’ayant levée, il la lança dans le combat contre Satyasena, ô roi. Cette hampe lui brisa le cœur en cent morceaux.

500. Presque insensible, sa vie s’en allant, il tomba de son char, à terre. Soushena, plein de colère à la vue de son frère tué,

501. Faisait tomber sur le fils de Pândou, (qu’il allait réduire à l’état de) fantassin, une rapide pluie de traits. Ayant percé de quatre flèches les quatre chevaux et coupé l’étendard de cinq,

502. Ayant tué le cocher avec trois, le fils de Karna poussa un cri. A la vue de Nakoula privé de son char, le grand guerrier fils de Draupadî,

503. Soutasoma, accourut pour protéger son père dans la bataille. Alors, Nakoula, étant monté sur le char de Soutasoma,

504. L’excellent Bharatide brilla comme un lion qui se tient sur une montagne, et, ayant pris un autre arc, résista à Soushena.

505. Ces deux excellents guerriers s’étant réciproquement attaqués, s’efforcèrent de se tuer l’un l’autre.

506. Soushena irrité atteignit le fils de Pândou de trois flèches, et Soutasoma de vingt, dans les bras et dans la poitrine.