Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/420

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

hérissaient) ma couronne ont disparu. Ô homme sans péché, nous avons obtenu (un résultat), auquel nous ne pouvions pas même songer.

3518. Ô guerrier aux grands bras, tu as, sous mes yeux, soutenu des combats qui faisaient hérisser le poil (de terreur), ô descendant d’Yadou.

3519. Comme, jadis, tu as prêté ton aide dans la bataille entre les dieux et les asouras, pour tuer les ennemis des immortels, qui, (en effet), ont succombé,

3520. De même nous avons été secourus par toi, ô impérissable, car tu as soutenu (nos forces, en consentant) à être le cocher d’Arjouna, ô Vrishnien aux grands bras.

3521. Si tu n’avais pas protégé Phâlgouna dans cette grande bataille, comment cette armée, pareille à un océan, eût-elle pu être vaincue ?

3522. 3523. Tu as supporté pour nous des coups de massue, de pilons, de piques, de (lances) bhindipâlas, de javelots et de haches, ainsi que la chute des épées, (aussi terrible) que la foudre. Tu as eu à entendre des paroles dures.

3524. La mort de Douryodhana a rendu ces (souffrances) avantageuses, ô impérissable. Mais, ô Krishna, fais que le résultat de toutes ces (fatigues) ne soit pas compromis.

3525. Nous avons obtenu la victoire, et (cependant) notre esprit est en proie au doute. Car, ô Madhavide aux grands bras, tu connais la colère de Gândhârî.

3526. Quand cette (femme) bienheureuse, qui pratique un ascétisme terrible, apprendra la mort de ses fils et de ses petits-fils, elle nous réduira certainement en cendres.

3527, 3528. Ô héros, je crois que le moment est venu