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que la sagesse consiste (à se préparer) à un combat énergique.

265. Ce n’est pas le moment de se conduire en eunuque, mais (au contraire) de lutter avec vigueur. De nombreux sacrifices ont été offerts pour moi, des dons ont été faits aux prêtres,

266. Mes désirs ont été accomplis, j’ai entendu la récitation des védas ; j’ai placé mon pied sur la tête de mes ennemis ; mes serviteurs ont été bien entretenus, ô mon ami, et les malheureux ont été relevés (par moi, de leur misère).

267. Je n’oserais pas parler (comme tu le désires) aux fils de Pandou. Les royaumes des ennemis, ô le meilleur des brahmanes, ont été conquis (par moi), et notre propre royaume a été protégé.

268. Des jouissances de diverses sortes ont été goûtées, et l’ensemble des trois choses (plaisir, devoir, utilité), pratiqué par moi. J’ai payé ma dette aux (créanciers qui sont) mes ancêtres et mes devoirs de Kshatriya.

269. Il n’y a pas un plaisir sûr en ce monde. Qu’est-ce que la gloire et la royauté ? Il faut ici bas acquérir la renommée (et elle s’obtient) en combattant bien, et pas autrement.

270. La mort du Kshatriya, qui a lieu dans sa maison, est blâmée. La mort dans son lit, chez soi, est une ignominie.

271. L’homme qui perd la vie dans les forêts ou dans les combats, après avoir offert des sacrifices, s’achemine vers les grandeurs.

272. Ce n’est pas lui qui, malade, se lamentant, accablé de vieillesse, meurt misérablement au milieu de ses parents en pleurs,