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3393. D’autres aussi, de tes ennemis, raillaient et riaient. Les héros adressèrent, à plusieurs reprises, ces paroles à Bhîmasena :

3394. Tu as accompli aujourd’hui, dans le combat, un exploit très difficile, en tuant avec ta massue l’Indra des Kourouides, très expert dans les exercices militaires.

3395. Car tous les hommes considéraient la mort de ton ennemi, comme aussi difficile à donner que celle que, dans un combat suprême, Indra donna à Vritra.

3396. Quel autre que Vrikodara eût pu tuer Douryodhana, se livrant à toutes sortes d’évolutions, (dans lesquelles il décrivait) des cercles (d’escrime).

3397. Tu es venu à bout de cette hostilité, qu’un autre eût très difficilement pu terminer ; nul autre que toi n’eût pu accomplir un tel exploit.

3398. Grâce au ciel, ô héros, tu as écrasé du pied, sur le champ de bataille, la tête de Douryodhana, comme (eût pu le faire) un éléphant furieux.

3399. Grâce au ciel, ô homme sans péché, après un combat merveilleux, semblable à celui d’un buffle contre un lion, tu as bu le sang* de Dousçâsana.

3400. Par tes exploits, tu as foulé aux pieds la tête de ceux qui firent injure au vertueux Youdhishthira.

3401. Par suite de ta supériorité sur les ennemis, et du meurtre de Douryodhana, ô Bhîma, grâce au ciel, ta gloire s’est répandue sur la terre.

3402. De même que les poètes louent Çakra d’avoir tué Vritra, de même, ô Bharatide, nous te félicitons d’avoir tué ton ennemi.

3403. Sache, ô Bharatide, que nos poils, (que la joie de