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3374. Youdhishthira dit : Ô Krishna, il ne m’a pas été agréable que Vrikodara ait, dans sa colère, touché du pied la tête du roi, et je ne me réjouis pas de l’extermination de (ma) famille.

3375. (Mais nous avons) toujours été injustement humiliés par les fils de Dhritarâshtra. (Nous avons été) bannis dans les bois, où nous avons éprouvé bien des souffrances.

3376. Cela a été excessivement pénible au cœur de Bhîmasena, ô Vrishnien ; en y réfléchissant, je n’ai pas compris (ce que l’acte de mon frère avait de répréhensible).

3377. Aussi, après avoir tué (cet) homme avide, (qui poursuivait avec) prudence (l’accomplissement) de ses désirs et de sa volonté, permets aux fils de Pândou de faire ce qu’ils souhaitent, que ce soit, ou non, convenable.

3378. Sañjaya dit : Ayant entendu ces paroles de Dharmarâja, le Vasoudévide continuateur de la race d’Yadou, dit, non sans peine : « Soit. »

3379. Après que le Vasoudévide, qui désirait tout ce qui était utile et agréable à Bhîma, eut ainsi parlé, (Dharmarâja ) se réjouit de tout ce qui avait été fait par son frère, dans le combat.

3380, 3381. Ô maître des hommes, l’impatient et très énergique Bhîmasena, joyeux, les yeux épanouis de plaisir, fier de sa victoire après avoir tué ton fils dans le combat, se plaça devant Dharmarâja, le salua, et lui dit, après avoir fait l’añjali :

3382. Ô roi, maintenant la terre est à toi. Elle n’offre plus aucun danger et elle a perdu ses épines. Jouis en, ô grand roi, observe ta propre loi.

3383. L’auteur de cette injuste hostilité, à qui l’iniquité