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3250. Nous avons entendu dire que les asouras ont été vaincus par les dieux, grâce à la fraude. Certes, c’est en employant la fraude, que Çakra a vaincu Virocana.

3251. C’est par fraude, que le meurtrier de Bala détruisit l’énergie de Vritra. Que Bhimasena ait donc recours à la fraude !

3252. Ô Dhanañjaya, au moment du jeu de dés, Bhîma a adressé cette menace à Souyodhana : « Je briserai dans le combat tes deux cuisses avec ma massue. »

3253. Que le tourmenteur des ennemis, accomplisse cette menace. Qu’il abatte, par un moyen frauduleux le roi trompeur.

3254. Si, se fiant en sa force, il se conduit d’une manière régulière, le roi Youdhishthira se trouvera dans une situation difficile.

3255. Entends, ô fils de Pândou ce que je vais te répéter ; c’est par la faute de Dharmarâja que le danger nous menace de nouveau.

3256. Car, après avoir accompli de grands exploits, après avoir tué les Kourouides, Bhîshma en tête, nous avions remporté la victoire, obtenu la gloire la plus grande, et l’hostilité (que les Kourouides nous avaient montrée) était punie.

3257. Puis la victoire qu’on avait ainsi obtenue, a été remise en doute, ô fils de Pândou. Voilà la folie de Dharmarâja.

3258. (C’est qu’il) a fait dépendre le résultat d’une telle lutte, de la victoire d’un seul (guerrier). Souyodhana est un héros accompli, ne songeant qu’à une seule chose.

3259. Écoute cet ancien chant d’Ouçanas, que nous avons