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réciproquement, et se frappèrent l’un l’autre de leurs massues, comme deux éléphants (se frappent) de leurs défenses.

3211. Arrosés de sang, ô grand roi, ils resplendissaient. Tel était ce combat terrible (qui avait lieu) en public

3212. À la fin du jour, (et qui était) pareil à celui de Vritra et de Vâsava. Ton très fort fils, voyant Bhîma qui se tenait ferme (devant lui),

3213-3215. Courut sur le fils de Kountî, en se livrant à des évolutions très brillantes. Mais Bhîma, plein de courroux, frappa la massue garnie d’or et animée d’une vitesse terrible de ton fils furieux. On entendit le bruit, pareil à celui de deux coups de foudre, produit par le choc de ces deux armes. Cette (massue) rapide, lancée par Bhîmasena,

3216. Fit, en tombant, trembler la terre, ô grand roi. Le Kourouide ne supporta pas (avec patience), que l’arme (qu’il avait lancée) dans le combat fût repoussée.

3217. Semblable à un éléphant rendu furieux par la vue d’un éléphant rival, le roi, ayant pris sa décision et tracé, en sautant, un cercle à gauche,

3218. Frappa la tête du fils de Kountî, d’un coup de sa massue, animée d’un élan terrible. Mais Bhîma, fils de Pândou, frappé de cette (arme) par ton fils,

3219. Ne chancela pas, ô grand roi. C’était comme un prodige, et toutes les armées applaudirent ce miracle,

3220-3222. Que Bhîma (ainsi) frappé ne chancelât pas (et n’éloignât pas) un (de ses) pieds de son autre pied. Alors Bhîma, à la valeur terrible, lança à Douryodhana sa très lourde et brillante massue ornée d’or. Le très fort Douryodhana para ce coup sans se troubler, ce qui