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tain temps), ces deux dompteurs de leurs ennemis furent fatigués après avoir combattu (si longtemps).

3181. Ces deux tourmenteurs de leurs ennemis, ayant repris haleine un instant, ressaisirent leurs excellentes massues et s’attaquèrent de nouveau l'un l’autre.

3182, 3183. À la vue de ces deux (guerriers), les plus grands des hommes, doués d’un héroïsme extrême et d’une force égale, qui, après avoir repris haleine, saisissaient de nouveau leurs massues, pareils à deux forts éléphants que la passion amoureuse rend furieux à la vue d’une femelle en rut, les dieux, les gandharvas et les hommes furent remplis d’une extrême stupeur.

3184. En voyant Douryodhana et Vrikodara qui avaient repris leurs massues, tous les êtres furent dans le doute sur (le point de savoir à qui serait) la victoire.

3185. Alors les deux frères, les meilleurs des hommes forts, s’étant attaqués de nouveau, désireux de surprendre le point faible l’un de l’autre, cherchèrent l’occasion (de vaincre).

3186. Ô roi, les spectateurs voyaient levée la lourde et formidable massue, semblable au bâton d’Yama, pareille à la foudre d’Indra.

3187. La massue que Bhîmasena brandissait en la faisant tournoyer dans le combat, produisait un bruit tumultueux et terrible.

3188. En voyant le fils de Pândou, (son) ennemi), brandir sa massue, dont l’extrémité était animée d’une vitesse sans égale, le Dhritarâshtride fut rempli d’étonnement.

3189. Le héros Vrikodara, ô Bharatide, brillait encore davantage, en parcourant des cercles et (faisant) des passes de diverses sortes.