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3163. Puis le méchant serviteur, qui tourmenta Droupadî a (également) péri, (ainsi que) tous tes frères (qui étaient des) guerriers prééminents, Ô héros.

3164. Ceux-là, et de nombreux autres rois, ont été tués dans l’intérêt de ta(cause). Aujourd’hui, je te tuerai avec ma massue, cela ne fait aucun doute. »

3165. Ainsi (parla Bhîma). Ô roi, ton fils véritablement héroïque, et dont la crainte était évanouie, répondit à Vrikodara, (qui venait de) lui adresser ces paroles :

3166. Qu’est-il besoin de longs discours, ô Vrikodara, (viens) combattre. Aujourd’hui, ô le plus vil (de notre) race, je dompterai tes désirs belliqueux.

3167. Car, ô misérable, Douryodhana ne saurait, en aucune façon, être terrifié par des paroles (menaçantes), comme un homme du commun.

3168. J’ai toujours désiré du fond du cœur que les dieux m'accordassent de me mesurer avec toi à la massue.

3169. À quoi bon, (dès lors), de longs discours et des rodomontades. Ô insensé, n'attends pas (plus) longtemps, pour remplacer les menaces par des actions.

3170. En entendant ces paroles, tous, y compris les rois et les Somakas qui se trouvaient là, l'applaudirent.

3171. Approuvé par tous (les assistants), qui avaient le poil hérissé d'enthousiasme, il ne songes plus qu'à combattre.

3172. Les rois réjouirent encore, en battant des mains, l'impatient Douryodhana, comme (ils l'eussent fait pour exciter) un éléphant furieux.

3173. Le magnanime Vrikodara, fils de Pândou, ayant levé sa massue, se hâta de courir au devant du vaillant fils de Dhritarâshtra.