Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/353

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

directions pour trouver des vivres. Le mouni Sârasvata, les voyant courir (ainsi) vers les divers points cardinaux,

2963, 2964. Ô Bharatide, songea à aller (avec eux). La Sarasvatî lui dit : « Ô mon fils, il ne faut pas t’en aller d’ici. Je te donnerai toujours de la nourriture, (et te fournirai) les meilleurs poissons. Reste ici. » Après avoir entendu cette promesse, (il resta et continua à) rassasier (par les sacrifices) les pitris et les divinités.

2965. Il (y) trouva constamment de la nourriture et conserva sa vie et les védas. La sécheresse étant passée, les grand rishis

2966. Se demandèrent les uns aux autres de réciter les védas. Les védas s’étaient effacés de leur esprit pendant, qu’en proie à la faim, ils couraient à la recherche de secours (à leurs misères).

2967. Aucun d’eux tous ne se les rappelait, ô Indra des rois. Mais un d’eux s’étant approché de Sârasvata,

2968. Le plus grand des rishis, à l’esprit cultivé, pendant qu’il récitait les védas, alla (vers les autres mounis) et leur parla de Sàrasvata au grand éclat,

2969. Semblable aux immortels, et qui récitait les védas dans le bois solitaire. Alors tous les grands rishis vinrent en cet endroit, ô roi.

2970. S’étant réunis, ils dirent à Sàrasvata : « Enseigne-nous (les textes sacrés). » Le mouni leur dit alors :

2971. « Devenez mes disciples selon la règle. » La troupe des mounis lui répondit : « Ô mon fils, tu es un enfant. »

2972. Il leur répliqua : « Il ne faut pas que mes mérites périssent. Celui qui enseigne sans (avoir de) mérites et celui qui, (également) sans vertu, recueille (les paroles d’un tel maître).