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prit satisfait, considérèrent leurs ennemis comme tués.

2680. Quand cette promesse favorable eut été faite par le magnanime (Skanda), un cri de joie, poussé par tous les êtres, remplit les trois mondes.

2681. Et Mahâsena, entouré de sa grande armée, s’en alla combattre et tuer les Daityas, pour protéger les habitants du ciel.

2682. Vyavasâya (la décision), Jaya (la victoire), Dharma (le devoir), Siddhi (la perfection), Lakshmî (la prospérité), Smriti (la tradition sainte), se mirent à la tête des armées de Mahâsena, ô maître suprême des hommes.

2683. 2684. Le dieu Gouha, la pique et la massue à la main, s’avança, en criant, avec cette terrible (armée), portant à la main des tisons enflammés, des massues, des pilons, des nârâcas, des lances et des javelots, couverte de vêtements et d’armures brillantes, et rugissant à la manière des lions sauvages.

2685. En le voyant, tous les fils de Diti, les Rakshasas et les Dânavas, tremblant de peur de toutes parts, s’enfuirent dans toutes les directions.

2686, 2687. Les dieux ayant à la main diverses armes les attaquèrent ; l’adorable, resplendissant et fort Skanda, irrité, les voyant fuir), lança sans interruption le terrible astra-lance 24 (sa pique magique), et développa sa propre ardeur, comme (le fait) le feu enflammé par les libations.

2688. Ô grand roi, l’astra-lance étant déchargé par Skanda à l’énergie démesurée, un météore enflammé tomba sur le sol de la terre,

2689. Et des orages très bruyants, aussi terribles qu’ils le seraient à l’occasion de la fin du monde, s’abattirent sur le sol, ô roi.