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132. Semblables à des gazelles qui, tourmentées par un lion, cherchent un protecteur qu’elles ne trouvent pas, semblables à des taureaux dont les cornes sont brisées (ou) à des serpents qui ont perdu leurs dents,

133. Nous tournions le dos dans la soirée, mis en fuite par l’ambidextre, nos plus grands héros étant tués et taillés en pièces par des flèches tranchantes qui ne laissaient aucun repos.

184. Le fils du cocher étant tué, ô roi, tes fils s’enfuyaient de peur, tous, fugitifs, sans épée et sans cuirasses, hors d’eux-mêmes,

135-137. Se frappant les uns les autres, interrogeant l’horizon avec terreur, et pensant ainsi : (Arjouna) Bîbhatsou s’approche de moi, (Bhîmasena) Vrikodara (ventre de loup) me (poursuit), ils tombaient affaiblis, ô Bharatide. Les grands guerriers, montés, les uns sur leurs chars, les autres sur leurs chevaux, d’autres sur des éléphants rapides, abandonnèrent les fantassins. Les chariots de guerre étaient brisés par les éléphants, et les cavaliers (écrasés) par les grands chars.

138, 139. La multitude des fantassins (était) rudement heurtée par les flots de chevaux qui s’enfuyaient. Quand le fils du cocher fut tué, les tiens étaient comme (s’ils se fussent trouvés) dans un bois rempli de bêtes féroces, privés (du secours qu’ils pouvaient attendre) de leur grand nombre. Les éléphants avaient leurs cavaliers tués, d’autres avaient les défenses brisées.

140. En se voyant tous, courant, tourmentés par la crainte de Bhîmasena, les (guerriers) malades de peur croyaient que le monde entier était au pouvoir des fils de Pândou.