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(qui a l’empire du vent). Ces (sept) procréateurs des vents furent engendrés ainsi.

2223. Ô roi, écoute attentivement le prodige le plus merveilleux, (qui ait été produit) sur la terre, (prodige) célébré dans les trois mondes, tel qu’il fut accompli par le grand rishi.

2224. On raconte que jadis Mankanaka, qui avait acquis la perfection, se blessa à la main avec la pointe d’un brin de kouça, ô roi. Une sève végétale en coula (au lieu de sang).

2225-2227. À la vue de cette sève, il fut rempli de joie et se mit à danser. Alors, comme il dansait, tout ce qui était mobile et tout ce qui était immobile (autour de lui), n’hésita pas à se mettre à danser (aussi, entraîné et comme) rendu fou par son énergie, ô héros. Mahâdeva fut prié par les dieux, Brahma en tête, ô roi, et par les rishis voués à l’ascétisme, (de mettre ordre) à ce que faisait ce rishi. (Ils lui dirent) : « Tu dois, ô dieu, l’empêcher de danser. »

2228. Le dieu Mahâdeva, voyant le mouni extrêmement joyeux, lui dit, pour être agréable aux (autres) divinités :

2229, 2230. Oh ! oh ! brahmane qui connaît les devoirs, pourquoi danses-tu ? De quelle espèce est la cause de la joie excessive qui t’anime, toi qui suis la voie de l’ascétisme, ô le plus grand des brahmanes ?

2231. Le rishi répondit : Vois donc, ô Brahma, la sève coulant de ma main. À sa vue, saisi d’une grande joie, je me suis mis à danser.

2232. Le dieu se mit à rire et dit au mouni égaré par la passion, je ne m’étonne pas (de ta joie), regarde-moi.

2233. Ô Indra des rois, le pouce (de Mankanaka) fut