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2135. Là, ô roi, les rishis qui remplissent leurs devoirs se sont continuellement approchés de Garga, en vue (d’obtenir) la connaissance de la destinée, ô puissant.

2136, 2137. Le très glorieux Bala Çvetânoulepana (enduit d’onguents blancs), y ayant distribué des richesses aux mounis à l’esprit purifié, et donné aux prêtres des aliments variés, se dirigea, vêtu d’un habillement bleu, vers Çankhatîrtha.

2138-2142. Le robuste Tâladhvaja y voyait, aussi haut que le grand (mont) Mérou, semblable à Çvetaparvata (la montagne blanche), l’arbre Mahâçankha né sur la rive de la Sarasvatî, entouré d’une multitude de rishis, et auprès duquel les Yakshas, les Vidhyâdharas, les Rakshasas, dont la force est immense, les Piçâcas à l’énergie démesurée, et les Siddhas (saints), se tiennent par milliers. Tous, ayant renoncé à leur nourriture habituelle, mangent les fruits de cet arbre. Se livrant à leur aise, chacun séparément, aux austérités qu’ils ont entreprises, et aux vœux (auxquels ils se sont astreints), quels qu’ils soient, ils errent sans être vus par les descendants de Manou, ô le plus grand des hommes. Cet arbre est connu ainsi dans le (monde entier), ô tigre des hommes.

2143. Ce qui est cause que ce tîrtha, qui efface les souillures, est célébré dans tout l’univers. Le tigre d’Yadou, y ayant distribué des vaches bonnes laitières,

2144. Des vases de cuivre et de fer, des vêtements de diverses sortes, et ayant honoré les brahmanes, fut traité avec honneur par les ascètes.

2145. Halâyoudha alla au bois salutaire de Dvaitavana. Arrivé là, ayant vu les mounis couverts de vêtements divers,