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à leur bon plaisir. Là aussi, les dieux et les pitris (pères) se réjouissaient au milieu des herbes,

2125. Toujours entièrement couverts de fleurs salutaires et divines. Ô roi, cette splendide place de récréation de ces apsaras,

2126. Sur l’excellente rive de la Sarasvatî, est appelée Soubhoûmikà (qui a un bel emplacement). Le Madhavide, s’y étant baigné et ayant donné de l’or au prêtre,

2127. Entendit ces chants divins et le bruit des instruments, et vit les grandes ombres des dieux, des Gândharvas et des Rakshasas.

2128. Le fils de Rohinî alla alors au tîrtha des Gândharvas, où les ascétiques Gândharvas, ayant à leurtête Viçvavâsou,

2129. Dansent, chantent et jouent des instruments de musique d’une manière charmante . Halâyoudha y ayant offert aux prêtres des trésors de diverses sortes,

2130. Des chèvres, des moutons, des bœufs, des ânes et des chameaux, de l’or et de l’argent, ayant fait manger aux brahmanes des mets qui leurs plaisaient et les ayant satisfaits par des (dons) précieux,

2131. Ce Madhavide aux grands bras, dompteur des ennemis, loué et accompagné par les prêtres, s’en alla de ce tîrtha des Gândharvas.

2132-2134. L’Ekakandoulin (qui n’a qu’une boucle d’oreille) alla au grand tîrtha Gargasrotas. Dans ce pur tîrtha de la Sarasvatî, le vieux et magnanime Garga, dont l’esprit était purifié par l’ascétisme, acquit la connaissance des temps (futurs), des mouvements extraordinaires des astres et des présages funestes ou heureux, ô Janamejaya, et, de son nom, ce tîrtha est appelé Gargasrotas (étang de Garga).