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maintenant de vie pour toi, Indra (lui-même) te protégeât-il.»

1852. Sañjaya dit : Le tigre des hommes, ton fils, n’endura pas (patiemment) ces (menaces). Placé au milieu de l’eau, soufflant comme un grand serpent dans une caverne,

1853. Constamment aiguillonné ainsi, par des paroles (acerbes), il ne supporta pas plus ce discours, qu’un excellent cheval (ne supporte) le fouet.

1854, 1855. L’héroïque prince, ayant pris la lourde massue de fer garnie d’ornements d’or, soufflant comme le roi des serpents, se leva à l’intérieur de l’eau, dont son élan troubla (la pureté). Ayant percé l’eau solidifiée, et mis la massue de fer sur son épaule,

1856-1858. Ton fils se leva, brûlant comme le soleil. Alors l’intelligent et très fort Dhritarâshtride saisit sa lourde massue de fer, damasquinée, ornée d’or. Le Bharatide avec sa massue, parut, aux hommes qui le virent tenant cette arme à la main, pareil à une montagne avec ses sommets, semblable à Roudra irrité, la lance en main ; il brilla comme le soleil lançant ses rayons.

1859. Tous les Pâñcâlas virent le roi ton fils, et se réjouirent de toutes parts, en le voyant levé

1860. Tous les Pâñcâlas et les Pândouides se frappèrent réciproquement dans la main. Mais ton fils Douryodhana, considérant ces gestes comme une raillerie,

1861, 1862. Levant les yeux avec colère, comme s’il voulait consumer les Pândouides (avec le feu de son regard), fronçant les sourcils où se marquèrent trois rides, recouvrant (de ses lèvres) ses dents serrées, adressa alors (ces paroles) aux fils de Pândou accompagnes de Keçava,