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ainsi que le roi qui se trouvait dans l’eau et qui n’avait pas le cœur au combat,

1701. Et ayant entendu leur conversation avec le roi plongé dans l’étang, les chasseurs reconnurent Douryodhana qui se tenait sous les eaux.

1702. Avant de s’approcher accidentellement de ton fils, ils avaient été interrogés par le fils de Pândou qui cherchait le roi.

1703. Alors, ô roi, se rappelant les paroles du fils de Pândou, les chasseurs de gazelles se dirent à voix basse les uns aux autres :

1704. Le Pândouide nous enrichira quand nous lui montrerons Douryodhana, car nous voyons ce roi dans l’étang, sans être remarqués (de lui).

1705. Aussi, nous allons tous aller là où se trouve le roi Youdhishthira, lui raconter que l’impatient Douryodhana est caché dans l’étang.

1706. Nous dirons tous à ce sage archer Bhîmasena, que le fils de Dhritarâshtra repose dans l’eau.

1707. Il sera très content, et nous donnera de grandes richesses. Qu’avons-nous besoin de ce gibier, (obtenu) sans profit, au prix de fatigues qui nous dessèchent !

1708. Ayant ainsi parlé, ces chasseurs, très satisfaits, avides des richesses (qu’ils espéraient recevoir), reprirent leurs charges de viande et revinrent au camp.

1709. Ô grand roi, les guerriers Pândouides, habiles à atteindre leur but, ne voyant pas Douryodhana sur le (champ de) bataille,

1710. Désireux d’en finir avec les fourberies de ce méchant, envoyèrent des espions de tous côtés sur le champ de bataille.