Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’ils avaient dépassé la jeunesse, qu’ils étaient nubiles et qu’ils étaient arrivés au milieu (de leur) carrière).

64. Affligé, surtout (du malheur) de mes fils, je ne trouve nulle part la paix de l’âme, en apprenant aujourd’hui qu’ils sont tués, que leur pouvoir est détruit et que leur force est anéantie.

65. Viens, viens, ô mon fils. Je suis maintenant sans appui, ô Indra des rois. Privé de toi, ô guerrier aux grands bras, que me reste-t-il à faire ? 66. Comment se fait-il, ô mon bien-aimé, que tu aies abandonné les rois qui s’étaient joints (à toi), et que tu sois tué, couché sur la terre, sans noblesse, comme un méchant roi ?

67. Ô grand roi, après avoir été le soutien de tes parents et de tes amis, où vas-tu, me laissant derrière toi, moi vieux et aveugle ?

68. Est-ce là la compassion, est-ce la satisfaction, est-ce le respect que je devais attendre de toi, ô roi ? Comment, toi qui étais invincible dans les combats, as-tu péri sous les coups des fils de Prithâ ?

69. Qui donc, à l’avenir, me répétera à mon lever : père, père (Qui donc me dira) : ô grand roi, ô protecteur du monde ?

70. Après m’avoir embrassé sur le cou, les yeux humides d’affection, dis-moi, ô Korouide, cette bonne parole : « Commande ».

71. Je n’entendrai donc plus tes paroles, ô mon fils ? Cette terre qui m’appartient n’était-elle pas assez grande pour nous et aussi pour les fils de Prithâ ?

72. Bhagadatta, Kripa, Calya, l’Avantien, Jayadratha, Bhoûriçravas, Çala, Somadutta, Vâhlika.