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1539-1541. La lança à Sahadeva, (mais) elle tomba à terre, inutile. Alors, le fils de Soubala, irrité, brandit et envoya contre le fils de Pândou, une lance aussi terrible que la nuit de la destruction du monde. Avec ses flèches ornées d’or, Sahadeva, comme en se jouant, coupa en trois morceaux cette (lance) dorée, qui volait rapidement (vers lui), et qui, coupée en trois morceaux, tomba à terre,

1542. Brillante comme un éclair (parti) du ciel. À la vue de cette lance brisée et du Soubalide tourmenté par la crainte,

1543. Tous les tiens, avec le fils de Soubala, s’enfuirent pleins d’effroi. Les Pândouides, fiers de leur victoire, poussèrent de grands cris.

1544. Presque tous les Dhritarâshtrides avaient pris la fuite. Les voyant sans cœur, le majestueux fils de Mâdrî

1545, 1546. Les arrêta au moyen de plusieurs milliers de flèches et attaqua, dans la bataille, le Soubalide qui (avait l’habitude) d’aller à la victoire, protégé par les Gândhâras et conduit par des chevaux (bien) nourris. Se rappelant que (la victoire sur) Çakouni était la part (de gloire qui lui était réservée),

1547. Sahadeva, sur son char aux parties d’or, s’approcha (de lui). Ayant mis une corde à son grand arc,

1548. Il attaqua le fils de Soubala avec des flèches garnies de plume de vautour et aiguisées sur une pierre. Dans sa colère, il le frappa violemment, comme (on frappe) un grand éléphant avec des aiguillons.

1549. L’ayant saisi, l’intelligent (fils de Pândou) lui dit, comme pour lui rafraîchir la mémoire : Sois ferme dans le devoir des Kshatriyas, combats, sois un homme.